Avec trois programmes dans trois championnats différents, Team Virage n’a pas de quoi s’ennuyer.
L’écurie basée en Espagne et qui court sous licence polonaise, aligne trois Ligier JS P320 ce week-end à Spa-Francorchamps, une en European Le Mans Series pour Rob Hodes, Garett Grist et Charles Crews, et deux en Michelin Le Mans Cup pour Sacha Lehmann et Matthias Lüthen ainsi que Rob Hodes et Garett Grist.
Team Virage engage également deux LMP3 en Ultimate Cup Series où elle domine son sujet avec Mathis Poulet, Julian Wagg et Miguel Cristovao et aligne parfois son Aston Martin Vantage GT4.
L’équipe Team Virage est née de la collaboration entre Philippe Gautheron et Julien Gerbi qui ont d’abord créé Virage Academy en 2011, puis se sont lancés en compétition durant l’hiver 2017-2018.
« Nous avons démontré avoir le potentiel pour faire un beau résultat mais n’avons pas encore pu concrétiser, » nous a confié Julien Gerbi. « Il y a un sentiment de frustration d’avoir été si proche depuis le début de saison, sans pouvoir concrétiser. On essaye d’améliorer ce qu’on peut, il y a toujours une part de réussite ou de malchance que tu ne peux pas prévoir et contrer. »
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Suite à la sortie de piste de la Ligier #16 en Le Mans Cup, à Monza, l’écurie avait dû commander une voiture neuve. Avec plusieurs programmes à mener, cela implique alors une organisation logistique hors pair, tant sur le plan humain que technique, surtout quand il y a du dégât en piste.
« C’est assez compliqué effectivement. Nous avons pris une semaine, fin juillet et depuis le retour des vacances, nous avons fait des essais à Spa, disputer Road To Le Mans, etc. Nous nous étions trouvé un atelier au Mans grâce à Ligier où on laissait les voitures et les gars. Un deuxième camion est quant à lui resté en Espagne pour amener le reste du matériel. Depuis mi-juillet, nous sommes assez contents que tout se passe bien. »
Vous mettez toujours un point d’honneur à faire rouler des jeunes pilotes ?
« Cela fait partie de notre philosophie avec Philippe et c’est d’ailleurs pour cela que je l’ai rejoint, car il m’a fait confiance. L’académie a toujours fait rouler des jeunes pilotes. On retrouve également cet état d’esprit dans notre staff pour lequel nous faisons confiance à des jeunes ingénieurs et mécaniciens. C’est important de mixer les expériences et les acquis techniques. »
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Parmi vos pilotes, vous engagez deux pensionnaires de la Filière Endurance de Jean-Bernard Bouvet, Mathis Poulet en Ultimate Cup Series et Sacha Lehmann en Michelin Le Mans Cup…
« Nous sommes vraiment très contents d’eux. Ce sont deux éléments qui performent vraiment bien. Il y a un vrai suivi de Jean-Bernard derrière avec une réelle ambition de les emmener tout en haut. On espère pouvoir concrétiser par un beau résultat avec Sacha. Il a le niveau pour comme on a pu le voir à Monza et Road To Le Mans. Le bilan est parfait pour Mathis qui a montré sa vitesse et une maturité impressionnante. »
Pensez-vous déjà à l’année prochaine ?
« Oui. Ce sera très probablement un programme similaire à celui de cette année avec l’ELMS, la Michelin Le Mans Cup, et l’Ultimate Cup Series. Il y aura vraisemblablement une rotation au sein de l’équipe avec des pilotes qui souhaitent changer de catégories avec nous.»
L’Asian Le Mans Series fait partie des plans ?
« On est en train de l’étudier. Nous avons des pilotes intéressés par l’Asian Le Mans Series et qui réfléchissent ce qu’ils préfèrent faire entre, un gros programme de test ou bien disputer le championnat. »
Quel intérêt portez-vous à l’Ultimate Cup Series ?
« C’est un très bon championnat de formation, car il y a beaucoup de roulage. Les pilotes peuvent s’acclimater avec le stress du départ, les arrêts aux stands etc. C’est à la fois un championnat de formation pour les jeunes pilotes ainsi que pour les Gentlemen qui ne veulent pas se faire peur avec plus 30 voitures autour d’eux. »
En revanche, le LMP2 n’est pas d’actualité …
« Il y a un certain flou autour de l’avenir du LMP2 donc ce n’est pas le moment de faire un investissement. Ce n’est pas du tout à l’ordre du jour et nous préférons investir en LMP3 car on a une certaine stabilité et continuité. »
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